Quelque part dans West Brompton, alors que je digérais tranquillement un excellent repas au restaurant vegan 222, je passai devant un lieu étrange: derrière d’épaisses grilles résidaient de vieilles tombes cachées dans les herbes hautes. Elles étaient penchées et il était difficile de lire ce qui y était gravé. Une vision de vieux film d’horreur anglais, là, en plein centre de Londres.
Un peu plus loin je trouvai l’entrée et le nom du lieu: le Brompton cemetery, un cimetière créé en 1840 d’environ 35000 tombes et monuments. Appareil photo autour du coup, j’y pénétrai, envahi par son charme gothique et son air de campagne dans la ville.
La petite histoire du Brompton cemetery
Il faut savoir que pendant des siècles, les gens à Londres étaient simplement enterrés autour des églises, sans tombe ni cercueil. Au fil du temps on entassait les corps simplement vêtus de draps qui se décomposaient naturellement et finissaient par se transformer en compost. Le niveau du sol augmentait. Mais au début du 19ème siècle la population de Londres a plus que doublé, le nombre de morts augmentant avec. Les cimetières étaient surpeuplés, les corps n’avaient plus le temps de se décomposer et contaminaient les sources d’eau alentour, tuant encore plus de gens. Les rats et les chiens se faisaient des festins autour des églises londoniennes. Bref c’était le bordel.
le Parlement passa en 1832 un projet de loi pour créer de nouveaux cimetières privés. Fut donc décidé de fermer ces cimetières très centraux et de construire en périphérie (à l’époque) de vrais cimetières délimités et propres dans lesquels il ferait bon se promener,inspirés par le Père Lachaise à Paris. Sept cimetières furent construits entre 1832 et 1841. Voilà pour la petite histoire.
C’est un lieu magique dans le quel j’ai passé un bon moment avec mon appareil photo et que je partage avec vous aujourd’hui.
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