Il y a quelques année, j’avais testé différents logiciels pour trouver la meilleure alternative à Lightroom, dont DXO PhotoLab 2. Je n’avais pas été très impressionné par le logiciel, lui voyant beaucoup de défauts, même s’il offrait des résultats professionnels. J’ai finalement basculé sur Capture One Pro.
En testant récemment les meilleurs logiciels de simulations de films, j’ai eu envie de revoir ma copie en testant la dernière version de DXO PhotoLab, la numéro 5. J’ai cherché ici à savoir si le logiciel s’était amélioré, sans avoir à le comparer à Lightroom ou Capture One Pro. J’ai testé la version Elite.
Interface 3/5
En ouvrant le logiciel pour la première fois, on peut choisir quel niveau de corrections par défaut définir. Il télécharge ensuite les modules optiques nécessaires, chose que j’avais déjà trouvé étrange, mais qui ne me dérange plus, car la petite indication jaune qui apparaissait n’est plus là. Étrangement, d’après les préférences, une petite icône verte est censée apparaître, mais il n’y a rien, même si je sélectionne son apparition. Tant mieux. Une petite icône grise apparaît quand les modules ne sont pas disponibles.
L’interface est sobre, avec 2 onglets, Photothèque et Personnaliser (« Développement » serait plus approprié). Je ne suis toujours pas fan du bleu utilisé un peu partout, bleu similaire à ce qu’utilise Exposure X7. Ça détourne l’attention. Je préfère l’orange utilisé de manière plus discrète par Capture One Pro.
L’onglet Personnaliser est toujours aussi brouillon. En gros, comme je le comprends, c’est que la partie de gauche comprenant notamment l’histogramme est plus personnalisable. On peut ajouter des outils, les ranger comme on le souhaite. La partie droite comprend les différents outils classés selon l’utilisation (lumière, effets). Il n’est pas possible de les déplacer, mais on peut faire une sélection à afficher en raccourcis en cliquant sur les petites étoiles. Ça reste correct, une fois que l’on s’y habitue.
Le principal problème est pour moi le choix de design, qui manque de clarté. Tout est écrit en tout petit, les lettres sont assez serrées. Je trouve le design général en deçà de ce que fait Capture One Pro par exemple. La différence de police et de taille utilisées entre Capture One Pro et DXO fait vraiment la différence, aussi minime soit-elle.
Import et catalogage 2/5
DXO PhotoLab n’utilise pas de système de catalogue. Un système de catalogue a des atouts et des défauts. Personnellement, je l’apprécie, notamment pour facilement classer mes images.
L’onglet Photothèque présente les différents appareils et dossiers. Il suffit de chercher le bon dossier. Ce qui est dommage, c’est que le logiciel ne semble pas pouvoir visualiser les images des sous-dossiers, peu pratique quand on catalogue bien ses photos. En plus, on voit un message disant « Ce dossier ne contient aucune image », même si les sous-dossiers en contiennent des milliers. Il est possible d’analyser un dossier. J’ai lancé l’analyse d’un gros dossier pour voir si cela permettait ensuite de voir les photos des sous-dossiers. Non seulement cela a pris du temps, mais je n’en ai pas vu l’utilité.
On peut créer des projets, qui fonctionnent de manière similaire aux collections de Capture One Pro. Concernant la sélection et le classement des images, on peut attribuer une note sur 5 étoiles ou deux couleurs ; vert pour conserver la photo et rouge pour la rejeter. C’est suffisant. Le logiciel est plus lent qu’Exposure X7 ou Capture One Pro 22 sur un Macbook Pro M1, mais cela reste correct.
Développement RAW 5/5
La version précédemment testée ne lisait par les fichiers dng issus d’un Fuji. Le problème est réglé et tout est lisible, même les fichiers RAF de Fuji. Il est aussi possible d’ajouter un préréglage boîtier de Fuji dans « rendu des couleurs ». Le résultat est exactement le même qu’avec Capture One Pro.
Le développement RAW est une des spécialités de DXO, notamment avec leur logiciel PureRaw. Il me semble qu’il est inclus dans Photolab (pas le logiciel, mais le processus RAW). La roue TSL est assez innovante. Une fois maîtrisée, elle permet des couleurs précises.
Retouches 5/5
Un des meilleurs aspects de PhotoLab est l’utilisation des U-Points, introduits d’abord dans la suite Nik Collection. C’est une manière de travailler une image localement de manière rapide et intuitive que j’apprécie. DXO l’a grandement améliorée. C’est le point fort de DXO PhotoLab 5.
Les différents réglages automatiques donnent d’excellents résultats, comme DXO Smart Lightning et le réducteur de bruits. Bon, par contre, ça, c’est un peu lourd : la plupart des outils portent des noms propriétaires, comme DXO ClearView Plus, DXO Optics, etc. C’est un peu trop prétentieux à mon goût. Peut-être est-ce légalement obligatoire ? Des informations sur ces outils sont données.
Concernant les résultats, ils sont excellents, il n’y a rien à dire là-desssus. DXO PhotoLab est aujourd’hui au niveau de Lightroom ou Capture One Pro pour moi, que ce soit pour le développement RAW ou les retouches possibles.
Il est possible de créer des copies virtuelles et d’envoyer des photos d’un autre logiciel vers PhotoLab (dans ce cas, un projet sera créé).
À noter que l’on ne peut pas cliquer droit sur l’image principale dans l’onglet « Personnaliser », juste sur les vignettes.
Créativité 3/5
Le logiciel est parfaitement couplé avec DXO FilmPack, à condition de le posséder. Pas la peine de faire des allers-retours, tout est là. FilmPack est intégré à PhotoLab, ce qui fait gagner du temps. Et si vous possédez la suite Nik Collection, vous y avez accès en un clic. Mais sans ces logiciels en plus, PhotoLab n’est pas au niveau d’Exposure.
Export 5/5
Pour l’export, on retrouve les outils indispensables, avec la possibilité de créer des recettes d’export. Il est possible d’exporter directement vers une application, en dng, tif ou jpeg, chose que je n’avais jamais vu. J’ai testé avec Capture One Pro, et ça marche parfaitement. Autre petite chose sympa, le bouton d’export « Apple » est présent. C’est plutôt rare sur les logiciels photo.
Prix
Le prix de DXO PhotoLab Elite est de 219 €. Le pack avec FilmPack 6 est à 257,99 €. C’est un prix assez élevé, mais qui reste dans la norme, entre Exposure X7 et Capture One Pro. Ce que j’apprécie particulièrement est la possibilité de payer en 4 fois sans frais !
Conclusion 23/30
Même si tout n’est pas parfait, notamment au niveau du design (ça reste subjectif, mais Capture One Pro et Luminar sont un cran au-dessus), DXO PhotoLab 5 est un logiciel mature qui offre des résultats surprenants. Le système U-Points est incroyable et le logiciel s’intègre parfaitement avec les autres logiciels DXO.
DXO PhotoLab est aujourd’hui un logiciel photo majeur. Niveau prix, comme niveau fonctionnalités, c’est un logiciel idéal pour qui souhaiterait avoir les réglages IA de Luminar et les fonctionnalités professionnelles de Capture One Pro.
Les +
- Les U Points
- L’excellent développement RAW
- Les réglages IA réussis
- La possibilité de payer en 4 fois sans frais
Les –
- L’obligation de payer d’autres logiciels pour certaines fonctions
- Le prix un peu élevé, surtout si on veut ajouter FilmPack et Viewpoint
- Le design pas au point selon moi
- Le côté un peu prétentieux de la marque
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