Intro
J’avais acheté Luminar 4 à sa sortie. Malgré les nombreux défauts, j’appréciais l’approche originale et l’interface moderne du logiciel. Ce que j’ai par la suite moins apprécié, c’est cette impression qu’ils ne savaient pas trop où aller, multipliant les logiciels et les annonces. Ils ont par la suite sorti Luminar AI que je n’ai jamais testé, puis plus récemment Luminar Neo, au lieu de se consacrer à améliorer un seul logiciel, avec des mises à jour régulières.
J’ai souhaité tester Luminar Neo, car il me semble que Skylum a finalement trouvé la stabilité recherchée. Ils n’ont maintenant plus qu’un seul logiciel, disponible en abonnement ou à l’achat et qui va bientôt accueillir des extensions payantes.
Interface 5/5

L’interface était déjà le point fort de Luminar 4, mais là, Skylum s’est surpassée ! Sobre, moderne, minimaliste et tellement agréable ! Jusqu’à l’arrière-plan… J’aimerais peut-être une option pour retirer les rares touches de couleur dans l’interface. Mais on a là le plus beau logiciel photo de l’histoire des logiciels photo, de très loin.
En haut, on a 3 onglets : « Catalogue », « Préréglages » et « Édition ». Sur « Catalogue », on a les dossiers à gauche et les informations à droite. « Préréglages » est utilisé pour ajouter des paramètres prédéfinis listés à droite. L’onglet « Édition » présente les réglages à droite (les outils et les modifications) et les calques à gauche, de manière très minimaliste. Les photos sont présentées avec des coins légèrement arrondis, ce qui ne plaira pas trop aux professionnels. Ça reste toutefois très léger. Personnellement, j’aime beaucoup.
Toute l’interface est faite pour ne penser qu’à la photo.
Import et catalogage 2/5

Le logiciel utilise un catalogue simple qui nécessite un import. Concernant la sélection, on ne peut qu’attribuer une marque : favori, rejetée ou non-marqué (avec les fautes d’orthographes qui viennent avec). C’est peu. Il est possible de créer des albums. Le logiciel est plus rapide que ses prédécesseurs, mais même sur un MacBook M1 Pro, ça ne rivalise pas avec Capture One Pro ou Exposure 7.
Développement RAW 2/5
Le développement RAW est un des outils de base. Il est simple. On ne retrouve pas par exemple les réglages boîtier de Fuji ni aucun réglage automatique. Lumière, courbe de contraste, netteté, corrections optiques (sans avoir les informations propres aux boîtiers et aux objectifs, contrairement à DXO PhotoLab 5 par exemple) : les principaux outils de développement sont là.
Retouches 3/5

On retrouve les principaux outils de retouches dans « Outils de base ». La retouche fonctionne en ajoutant un préréglage ou un outil, puis en le modifiant dans l’onglet « Modifications ». C’est assez étrange comme façon de faire, mais on gagne en clarté. Pour comparer, il n’y a plus qu’un bouton avant/après, contrairement à Luminar 4.
On trouve par exemple la correction de voile, les outils HSL, le recadrage, la suppression d’objets… Il est d’ailleurs possible en un clic de supprimer les lignes électriques et les poussières. Tout ne marche pas toujours parfaitement.
On peut faire des masques. Au choix : pinceau, linéaire ou radial ou AI ! L’intelligence artificielle peut analyser l’image et en déduire les différents espaces de l’image qu’elle note. Il suffit ensuite de choisir la zone à modifier. Magique !
Créativité 4/5

Les nombreux outils de Luminar Neo invitent à la créativité. Cela commence avec l’onglet « Préréglages ». Ils sont plus fins que ceux trouvés dans Luminar 4. De nombreux packs, certains très bons, sont à acheter sur le site de Skylum.
On trouve une liste d’outils créatifs et une liste d’outils pour le portrait qui permettent de rapidement changer l’ambiance d’une image. L’intelligence artificielle marche bien. Elle est capable d’analyser une image en profondeur pour apporter un changement juste là où il faut. Par exemple, si j’ajoute du brouillard, l’IA en ajoute automatiquement plus sur l’arrière-plan. Idem pour l’ajout de ciels qui fonctionne même sur des photos assez difficiles.
Concernant les portraits, ils permettent de faire rapidement ce qui prendrait plus de temps sur Affinity Photo. Au-delà de l’aspect moral de certains outils, je ne les trouve pas bien équilibrés. Entre de mauvaises mains, ça peut vite devenir ridicule. Mais ils font gagner du temps. Le grain, pas terrible sur Luminar 4, a été amélioré.
Les résultats obtenus sont généralement plus professionnels que ceux de Luminar 4.
Export 3/5
On retrouve en haut à droite le petit bouton de partage Apple. Les choix sont simples. On ne peut par exemple pas toucher aux métadonnées. Mais c’est cette simplicité qui fait de Luminar Neo un logiciel idéal pour les photographes amateurs qui ne souhaitent pas s’embêter avec trop d’options.
Prix
Luminar Neo est proposé via un abonnement annuel à 69 € la première année (89 € ensuite), extensions comprises ou via un achat à 149 €, sans le pack d’extension vendu à 149 €. C’est un bon prix, en abonnement ou en achat. L’abonnement annuel est même plutôt intéressant, avec les extensions comprises.
Conclusion 19/30
Skylum a finalement trouvé sa voie : un logiciel amateur abouti couplé à des packs de préréglages et des extensions optionnelles. Si Luminar Neo manque quelques options pour une utilisation professionnelle, il a tout ce dont auront besoin le blogueurs, les voyageurs, les créatifs, les influenceurs et les photographes amateurs. Luminar Neo est avant tout fait pour s’amuser de manière créative et créer des ambiances, des atmosphères ou un univers photo unique, sans la lourdeur de Photoshop. Vous pouvez tester le logiciel en cliquant ici (lien affilié).
Les +
- L’interface incroyable qui donne envie d’utiliser le logiciel
- La prise en main facile
- Le prix
- L’intelligence artificielle
- Des outils créatifs qui fonctionnent
Les –
- Pas encore au niveau d’un logiciel professionnel, Neo s’adresse plus aux photographes amateurs
- Le dosage de certains outils
- Des problèmes pour télécharger et installer le logiciel
- Parfois un peu lent, ne conviendra pas aux ordinateurs trop vieux
- Quelques fonctions manquantes (les réglages boîtiers, les réglages automatiques…)
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