La santé en voyage

Un voyage est souvent source de nombreux problèmes de santé, surtout au début. On peut se trouver dans un pays où l’eau n’est pas potable voire contaminée. L’hygiène des gens peut laisser à désirer. La nourriture est souvent différente (épicée) et notre estomac a besoin d’un temps d’adaptation. On pratique de nombreuses activités que l’on ne fait pas chez soi, on marche beaucoup plus. On est curieux de tout. Et on passe beaucoup de temps dans les transports. Personnellement, je n’ai réellement été malade qu’en Inde, où j’ai bien failli y rester. Mais j’ai eu beaucoup de petits ennuis de santé (blessures, maux de ventre) ailleurs.

On est vite tenté, surtout par les médecins, de prendre beaucoup de médicaments et autres bricoles « au cas où ». Malheureusement, la place dans un sac est limitée et celle laissée au « au cas où » doit l’être encore plus. Il vaut mieux prendre peu de choses utiles que beaucoup d’inutiles. Il ne faut pas oublier non plus qu’il y a des médecins et des hôpitaux partout dans le monde.

Le mieux est de s’adapter à la destination, de faire des recherches et de prendre ce qu’il faut. Mais pour un tour du monde cela reviendrait à partir avec un container.

Que mettre dans sa trousse à pharmacie en voyage? Que faire pour éviter l’eau contaminée et les piqûres de moustiques?

Je propose ici quelques solutions possibles et conseils, en privilégiant les produits naturels et évitant au mieux les médicaments et produits chimiques.

Huiles essentielles

Ma découverte des huiles essentielles remonte à quelques années maintenant et je dois dire que je n’utilise plus que ça pour la plupart des petits maux. Je voyage avec cinq huiles essentielles (lavandin super, cannelle écorce, citronnelle, tea tree et menthe poivrée) qui ont l’avantage de pouvoir souvent être utilisées de multiples manières sans avoir besoin d’être diluées dans une huile végétale. Mais prendre une huile végétale permet d’accroître leur utilisation, notamment pour des massages. J’ai donc choisi de l’huile végétale de jojoba. Elles peuvent aussi être diluées dans un peu d’eau, avec une compresse, avalées avec un sucre ou un morceau de pain.

Achetées en flacon de 10ml pour gagner un peu de place, je les accompagne de deux roll-on, un diffuseur en spray et d’un petit galet aromatique . J’achète le tout chez Aroma Zone.

Un article plus complet, avec recettes et conseils, suivra prochainement.

Blessures

On se blesse bien plus souvent en voyage qu’à la maison: trek, trajets en vélo ou moto, pieds nus, les risques sont grands chaque jour. Mais surtout il faut savoir que dans les pays humides une blessure met beaucoup de temps à cicatriser. Une simple blessure au pied qui partirait en France au bout d’une semaine peut tenir plus d’un mois en Asie et va très certainement empirer. Il faut donc garder une plaie propre et sèche.

A emmener: une boîte de pansements, quelques compresses stériles, une bande de contention, un désinfectant en spray. Et un conseil: si vous êtes blessé, ne vous baignez pas dans une eau stagnante (comme un lac). C’est même pas un conseil, c’est un ordre.

Eau

Dans la majorité des pays l’eau n’est pas potable et est parfois contaminée. Elle est la première source d’ennui chez le voyageur. Il faut donc une rigueur inflexible quotidienne. Acheter des bouteilles en plastique n’est pas très bon ni pour le budget ni pour la nature. Deux solutions (en dehors de l’ébullition):

Les filtres

Plusieurs marques proposent aujourd’hui des gourdes filtrantes. Elles sont très efficaces, mais généralement assez chères, pas toujours bien construites (fuites), lourdes et ont une utilisation limitée variant de 100l à 1600l après quoi il faut changer la cartouche à l’intérieur. Les prix varient beaucoup aussi. Il n’est pas toujours pratique de boire avec, il faut aspirer l’eau fortement. Mais pas de temps d’attente. Une gourde filtrante se révélera utile en randonnée, notamment si vous partez plusieurs jours. Quelques modèles intéressants: le Travel Tap de Drinksafe (1200 à 1600l), le Lifesaver (jusqu’à 6000l), le Lifestraw Go (1000l), l’Alter Ego (385l)

Les pastilles

Les pastilles se dissolvent dans l’eau. Il faut attendre un moment avant de pouvoir boire (30mn avec les Micropur de Katadyn). Elles ne prennent pas de place et ne coûtent pas chères.

Il existe d’autres systèmes: des pompes, des stick uv (déconseillés), des pailles et même des systèmes solaires.

Les moustiques

Après l’eau, les moustiques sont l’autre problème majeur du voyageur, surtout dans les pays tropicaux ou équatoriaux. Non seulement ils nous empêchent de dormir mais ils véhiculent de nombreuses maladies comme la dengue, le paludisme, le chikungunya, la fièvre jaune, l’encéphalite japonaise. Plusieurs maladies transmises par les moustiques n’ont ni vaccin ni traitement. Ils sont attirés par le CO2 dégagé par la peau, la respiration, la chaleur et certaines odeurs corporelles.

La seule solution valable est de se protéger efficacement contre les moustiques. Comment? Voilà quelques conseils…

• Evitez les saisons des pluies.
• Portez des vêtements longs le soir.
• Restez propre.
• Dormez dans un lieu fait pour (chambre avec moustiquaire au lit ou aux fenêtres, ventilation, hamac avec moustiquaire).

Déposez quelques gouttes d’huile de citronnelle, eucalyptus citronné ou tea tree citronné sur un galet aromatique (diffusion rapide, pas idéal pour une nuit entière).

Si vous souhaitez éviter les produits chimiques (comme le DEET, sans danger pour les humains, pas nécessairement pour les animaux ou la nature), utilisez une huile essentielle comme la lavande, le basilic, la citronnelle, le géranium. On trouve sur internet des recettes à faire soi-même et des spray de mélanges d’huiles essentielles prêt à l’emploi.

Coups de soleil

Pour protéger naturellement sa peau mieux vaut ne pas être trop découvert tout simplement. L’huile de Karanja protège des UV. De l’huile de Calendula avec un peu d’huile de lavandin pourra être appliquée sur les coups de soleil.

Vous pouvez ajouter à votre trousse à pharmacie du sérum physiologique, du paracétamol, un antibiotique à spectre large et un antidiarrhéique (le charbon végétal activé est une solution naturelle satisfaisante). N’oubliez pas votre carnet de vaccination international (à demander à votre médecin traitant qu’il faut aller voir avant de partir).

A vous de prendre ce qu’il vous faut, de trouver le juste équilibre entre utilisation et place dans le sac.