Charmant. C’est le mot qui pend aux lèvres de quiconque prend le temps de visiter Lunenburg, sur la côte est de la Nouvelle-Ecosse. Un charme modeste, honnête, qui ne trompe pas le visiteur et qui se laisse découvrir tout en douceur, le vent dans les cheveux, le soleil dans les yeux…
Pour éviter un voyage de cinq heures à Pouriya, mon compagnon de voyage, en allant au parc national de Kejimkujik, j’ai décidé de passer une nuit dans cette petite bourgade de la côté est de la Nouvelle-Ecosse dont le centre historique datant du 18ème siècle est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Quatre heures de route tout de même pour arriver en début d’après-midi dans le plus charmant village d’Amérique du Nord que j’ai vu: une majestueuse colline au bord de la mer, dans une baie sur laquelle trône un petit château et de jolies maisons en bois colorés, un port où sont stationnés plusieurs bateaux dont le superbe Blue Nose II.
On s’installe dans un petit camping avant d’aller visiter en suivant les directives d’une jolie fille travaillant à l’office du tourisme. Carte et appareils photo en main, on passe devant de charmantes maisons aux couleurs vives, entourés de petits jardins défraîchis, des églises modestes et pures, des galeries d’art local non dépourvu de qualité . La magie du lieu a forcément attiré plusieurs productions cinématographiques comme « Le poids de l’eau » ou « Dolores Clairborne ». Pas grand-monde dans les rues quadrillées à part quelques touristes, le sourire aux lèvres, comme nous.
Un des endroits les plus majestueux de Lunenburg reste ce fameux petit château, en fait une école privée qui vient de fermer, entouré d’un cimetière (oui je sais c’est bizarre, surtout qu’il s’agissait d’une école primaire). L’endroit fait penser à un manoir hanté, et doit avoir quelque chose d’effrayant en hiver, le soir…
On visite aussi un petit musée gratuit dans une de ces vieilles maisons d’époque. Il permet de se plonger dans l’histoire de la ville (les micmacs, les acadiens, l’arrivée des protestants étrangers, dont pas mal d’allemands, la révolution américaine, etc). On y trouve des cartes, des objets, des vêtements. Il y a beaucoup à lire et à apprendre sur ce lieu!
En fin d’après-midi on boit une bière dans un restaurant local aux airs marins. Lunenburg est une petite ville calme où on se sent bien, où on prend le temps de vivre.
Le soir on discute avec un gentil couple canadien qui nous offre du vin et une bonne discussion. On passe ensuite la soirée dans un pub en compagnie d’une petite chinoise étudiante aux Etats-Unis qui a fait le tour de l’île en stop.
Le lendemain matin, on fait un tour avec elle dans un marché local sympathique avant de la déposer quelques dizaines de kilomètres plus loin. On se retrouvait seuls sur une petite route jalonnée de nombreux lacs, route qui nous menait à notre destination: le parc national de Kejimkujik.
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