La Thaïlande est devenue un pays assez cher pour les touristes qui enchaînent diverses activités, en particulier le nord du pays autour de Chiang Mai. Chiang Mai est une grande ville assez tranquille, dont le centre est entièrement tourné vers le tourisme. Les centres d’informations, les restaurants, les salons de massage et les hôtels pullulent. Partout sont proposés des activités plein air: visite de centres d’éléphants (évitez ceux qui continuent à les exploiter et à les transformer en zombie, tous ceux où il est possible de monter dessus), de villages dans les montagnes, d’activités sportives ou motorisées. Tout ça sent le tourisme de masse, l’absence d’authenticité. Ça pue le zoo humain, l’argent. Tout sonne faux. Mais donne envie aux vacanciers qui veulent vivre l’expérience d’un voyageur en quelques heures ou jours.
N’ayant ni l’envie ni l’argent pour tout ça, je souhaitais tout de même éviter de passer mes quelques jours ici à travailler. Une activité me donnait particulièrement envie: un cours de cuisine vegan chez May Kaidee que j’avais réservé il y a quelques semaines déjà. Assez cher, mais ça vaut le coup!
Mon cours de cuisine vegan
Je suis arrivé à 9h du matin. Deux américaines participaient au même cours que moi. Une famille canadienne faisait le cours sur les différents chilis. On nous offrit un livre de cuisine et une bouteille d’eau. Après avoir enfilé un tablier, on a commencé par couper les légumes qui allaient nous servir toute la matinée puis par préparer notre pâte de piment rouge. Il s’est vite avéré que: 1. C’était facile à préparer et 2. Bien meilleure que tout ce qu’on trouve en supermarché.
Le premier plat était une soupe, en fait deux soupes: tom yam, une soupe de légumes épicée, et tom kha, une soupe de légumes au lait de coco. Le lait de coco a la même place dans la cuisine thaïe que le lait de vache a dans la cuisine française, qui pourtant semble s’évertuer à nous faire croire qu’on ne fait rien sans lait ni œuf.
On enchaîna ensuite avec la célèbre salade de papaye verte, plat cru typique. Après chaque plat, on mangeait! C’était délicieux, et apprendre à cuisiner thaï rendait tout encore meilleur. Il faut dire que c’est une cuisine très différente de ce que l’on a l’habitude faire en Europe, et être un bon cuisiner en France ne signifie pas être doué en Thaïlande.
Il était à peine 10h et on fit un petit plat assez sympa et simple bien qu’un peu fade (du coup il faut ajouter un peu de pâte de piment), un houmous de citrouille.
Pad Thaï!
Le ventre déjà plein, on cuisina notre propre sauce cacahuètes pour rapidement faire notre pad thaï maison. Le pad thaï est le truc que tout le monde mange tout le temps en Thaïlande. Cette fois-ci la prof nous laissa faire et ne faisait que goûter en nous suggérant de rajouter tel ou tel ingrédient. En fait, pour moi comme pour les filles, la réponse fut « more everything ».
Un des principes sur lequel elle insistait était d’apprendre à doser selon nos goûts. La cuisine thaïe repose beaucoup sur le mélange sucré-salé-aigre-acide-épicé et il suffit d’ajuster à chaque fois les ingrédients selon ce que l’on souhaite: sucre, sel, sauce soja, citron vert et piment sont les ingrédients présents dans la majorité des plats thaïs, avec les cacahuètes.
J’étais vraiment content d’avoir réussi mon pad thaï et d’avoir compris quelques astuces de la cuisine asiatique, ayant auparavant essayé vainement de cuisiner des nouilles.
Ensuite, il était temps de préparer un bon massaman curry. La prof nous fit chanter une sorte de chanson traditionnelle en thaï. C’était un peu gênant mais fun. En voyage il faut savoir sortir de sa bulle et oser ce que l’on n’ose pas chez soi.
Le massaman curry est un plat assez simple pour moi car habitué à faire divers currys de légumes quand je vivais à Paris. C’était encore une fois à tomber!
Le meilleur plat pour la fin
« Mango with sticky rice », des morceaux de mangue fraîche accompagnés de riz gluant, là encore un classique en Thaïlande. Ce dessert est parfois accompagné de glace à la noix de coco.
L’intérêt du dessert était surtout d’apprendre à faire du riz gluant. C’est en fait assez simple. Il suffit de le laisser tremper dans de l’eau pendant une nuit. Du riz blanc était mélangé à du riz rougeâtre pour la couleur. De nombreux ingrédients sont souvent ajoutés à un plat pour donner de la couleur.
Conclusion
Le ventre plein, et l’envie de ne plus manger de la journée, la tête pleine d’informations culinaires, je quittais le cours avec les deux filles en début d’après-midi. J’ai passé un moment extra et beaucoup appris sur une forme de cuisine riche en goût et en couleur (et en épices).
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